mercredi 7 mars 2012

Cloclo, il est parti mais il revient

[Claude François] : Chanteur à minettes des années 60/70. Collectionneur de petites culottes, aime les lundis au soleil, les yeux bleus et aurait inspiré les talonnettes à un certain président français. Accessoirement idole mondiale de toute une génération.

"Hey! Magnolia!"

Treize ans, c'est le temps de gestation du projet Cloclo initié à l'origine par Antoine De Caunes qui voyait déjà en le jeune Jérémie Rénier l'incarnation vivante de Claude François au cinéma. Après des négociations difficiles pour les droits d'auteur et d'adaptation avec les enfants du chanteur, le film peut enfin prendre forme. C'est donc le réalisateur de Nid de guêpes et Otage, Florent Emilio Siri, qui héritera des rennes du projet et permet alors aux fans irréductibles, même 34 ans presque jours pour jours après la mort, de revivre les grandes années d'une icône infatigable de la chanson française.

"Prend ça public! Double Front kick!"

Si l'exercice du biopic n'est pas chose facile, surtout après tant de verve de la part des productions pour tanner le style avec tous les grands noms connus, Cloclo s'en tire plutôt bien, voir même très bien. On pourrait lui reprocher la linéarité d'un scénario qui ne prend pas de risque sur sa construction, ou encore certaines longueurs dispensables de certaines facettes de l'histoire du chanteur, mais on retiendra surtout l'incarnation parfaite de Jérémie Rénier, bluffant tant par sa ressemblance que par son jeu d'acteur.

Florent Emilio Siri n'a pas lésiné sur les détails faisant la personnalité controversée de Claude François, montrant aussi bien le perfectionnisme faisant son caractère, que l'indéniable talent à mener à la baguette ses troupes pour mettre en œuvre sa volonté d'innovation constante. Siri montre tout et même ce que les non-initiés connaissent mal. On redécouvre Claude François, on l'aime toujours avec ses femmes, ses chansons...

On prendra encore ici en exemple le travail de Kaatje Van Damme, maquilleur en chef du film (Mr. Nobody, RRRrrr!!!), qui a su donner à Jérémie Rénier l'apparence du chanteur. En revanche on peut encore se demander si Paul Lederman était aussi laid étant jeune. Benoît Magimel, inconditionnel des films de Siri, joue le producteur et ami de Claude François. Méconnaissable, légèrement surjoué, il ne reste pas moins bon sous la perruque en poil de fesse qu'on lui a collé sur la tête.

"Je suis Paul - poils de fesses - Lederman."
"Nan j'déconne, c'est moi Benoît."

Admirable Rénier! Ambiance musicale puissante! Fidèle ? Pour le coup, Cloclo fait un peu ce qu'il veut, mais ne dérange en aucun cas l'immersion dans l'univers prenant bercé par les tubes interplanétaires, la conception, les chorégraphie... A voir assurément!




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