mardi 1 mai 2012

American Pie 4, le syndrome Roger Murtaugh?


"J'ai signé pour 15 épisodes, alors oui je suis toujours là."

Vous vous souvenez il y treize ans ? C’était certainement une époque bien plus paisible qu’aujourd’hui où nous n’avions pas à nous soucier de qui serait le prochain type à salir la porcelaine de l’Elysée. C’était pas non plus l’époque des franchises rebootées sous forme de Spin off prequelité… On avait des vraies créations originales comme… American Pie…





Je pose la question : « Aimions-nous American Pie parce que nous voyions en cette joyeuse bande de teenager le moyen de fantasmer nos propres existences futures ou bien parce que c’était vraiment drôle de voir toutes leurs conneries maladroites ? »
A l’époque j’aurai répondu par la seconde affirmation teintée légèrement de la première. En fait je crois que j’avais certainement envie d’être américain à l’époque. Je ne savais pas encore…
Mes années de lente maturation m’ont progressivement fait comprendre que la vie ce n’est pas se rouler des pelles sur fond de Sway au bord du lac au soleil couchant.


"C'est ma voix française qui double le père de Jim en VF. 
Je suis certain que vous allez y penser tout le film maintenant.
Ah Ah Ah (oh tient c'est sale ici)"

Alors pourquoi j’attendais ce quatrième opus d’American Pie ? Certainement parce qu’à l’annonce du retour de la petite équipe j’avais envie de retrouver les mêmes sensations qu’en 99 et me dire qu’ils étaient peut-être redescendus de leur petit nuage d’amerlocs de suburb…

En fait, aussi faible soit les deux suites de 2000 et 2003, c’est surtout le nombre impressionnant de films dérivés qui n’a pas servit la franchise. Voilà pourquoi l’annonce de ce nouvel épisode soit disant retour aux sources avait tout pour plaire.

"Je suis vraiment trop vieux pour payer 10 euros ma place."

Mais à qui s’adresse American Pie 4 ? C’est bien ça le problème. Le film de Jon Hurwitz et Hayden Schlossberg semble avoir oublié que plus de treize années se sont écoulées depuis et que le public qui aimait le premier film est aujourd’hui grand. Pas comme ces ersatzs d’adultes dont les rides sont les seules à faire illusion de sagesse.
Avec un humour qui ne monte pas au dessus de la ceinture, on se surprend à trouver Oz, Kevin, Jim et les autres aussi primaires qu’aux premières lueurs de l’adolescence (quelques poils en plus). Apparemment les scénaristes n’ont pas trouvé bon de remanier la recette. Mêmes gags, même trame, même Bo… Sauf quelques infimes évolutions, ils sont restés les mêmes. Et on s’endort quand on devrait profiter de la fête. Ceux qui ont aimé American Pie, n’aimeront sans doute pas le 4. C’est comme faire la différence entre déguster un plat tout juste cuisiné, et manger le même plat décongelé dix ans plus tard.

Je serai curieux cependant de savoir ce que les ados d’aujourd’hui en ont pensé.

Donc oui c’est bien du American Pie, sauf qu’on est trop vieux pour ces conneries.



2 commentaires:

  1. Oh punaise ça ne donne pas envie. Mais la version US est certainement plus crédible. Non?

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  2. Salut Dove,
    Oui effectivement, la version US est plus crédible. Mais ça n'arrange pas non plus toute l'essence du film. En fait je pense qu'il ne faut pas avoir vu les précédents pour aimer celui-ci.

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