"Faire le signe du Rock n'est pas être rockeur!"
Lorsqu'on m'avait annoncé qu'un film sur le Rock était en
préparation et que des supers stars du cinoche américain allait être à l'affiche,
je ne pouvais que me réjouir de cette nouvelle: Tom Cruise, Alec Baldwin, Paul
Giamatti, Russell Brand et autres Bryan Cranston et Catherine Zeta-Jones... Mais
au final, après visionnage de Rock Forever, il ne reste qu'une certaine amertume.
L'histoire est simple: Une jeune nana arrive à Hollywood
pour faire carrière dans la musique, un post-ado bosse dans le bar considéré
comme temple du rock, un maire, influencé par sa femme, entend bannir la musique
de sa ville, et un patron Old School fait tout pour sauver son troquet.
"Moi, je vis d'amour et de danse..."
"Oh, c'est pas fini ce bordel?!"
Partant de ça, il y a deux scénarios qui se présentent
clairement devant nous. Le premier ciblera le couple de jeunots convaincus de
leur talent et comme par hasard amoureux l'un de l'autre; le second s'axera sur
les vétérans du bar déterminés à faire perdurer le Rock. De ce postulat naît le
paradoxe du film: les premiers détruisent avec leurs adaptations musicales façon
Glee ce que les seconds tentent de défendre. Alors sur quel pied jongler?
"Oui je chante avec un canette! Et alors? C'est mieux que de chanter avec son cul!"
Clairement vendu comme un hommage aux grands auteurs
référents du genre comme Journey, Foreigner, Joan Jett, Def Leppard et bien
d'autres, Rock Forever sabote ses propres ambitions avec toute une partie de
son scénario digne des pires films proposés en période de fête le dimanche
après midi. S'il n'y a qu'une seule chose à sauver c'est bien la performance de
Tom Cruise et de tous les anciens du film. Ils rehaussent le niveau quand les
"gamins" ne font que le rabaisser. Cruise livre une vraie performance
dont l'apothéose émerge d'une chanson hurlée dans les fesses d'une journaliste...
De ce monstre du cinéma, il n'y a rien à redire. Il est au diapason, voir même
au dessus, de son personnage de Tonnerre sous les Tropiques (revoir son show final), et nous donne avec
le duo Alec Baldwin/Russell Brand la seule raison valable de voir Rock Forever.
A la sortie de la salle, j'avais cette impression de dégoût,
de gâchis, d'écœurement propre à la sensation d'une idée brillante sabotée par
la facilité et l'envie de toucher un maximum de public. Alors je me pose la
question: "A qui s'adresse Rock Forever?" En guise de réponse je ne
trouve rien. Les pros-Rock ne s'y retrouveront pas, les vieux de la vieille bruleront
le cinéma, les ados fans de High School Musical peut-être... Je préfère rentrer
chez moi et relancer un bon vieux Walk Hard, voila au moins au moins un filmqui s'assume.
Ce film est vraiment trop pourave
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