lundi 7 février 2011

Black Swan, c'est mieux que le Nutella


Si le début de l'année 2011 nous a déjà gâté dans les salles obscures, février réserve une pépite du genre à ne plus te faire dormir la nuit : Black Swan. La nouvelle réalisation de Darren Aronofsky, promet de plonger le spectateur dans un univers dont il ne voudra pas sortir. Pourquoi ?

par CS

Darren Aronofski connait le succès avec Requiem For A Dream en 2001 qui le révèle au grand public. Mais il commence sa carrière de réalisateur avec Pi en 1999, véritable thriller psychologique trop peu connu. En 2006, c'est le choc The Fountain qui, personnellement, a failli me faire chialer plus d'une fois. Choc visuel qui affirme encore le talent d'Aronofsky et qui ouvre trois ans plus tard la voix à The Wrestler. Encore là, c'est la révélation d'un homme qui à su remettre une larve comme Mickey Rourke sur le devant de la scène.

Que d'attente avec Black Swan ! Le truc qui marche avec ce réalisateur, c'est qu'il sait très bien plonger son spectateur dans ses histoires. Black Swan n'est pourtant pas un thème médiateur pour tous : la danse. Mais au delà de ça il met en scène la splendide Natalie Portman qui, on doit aussi le dire, a quelques notions en ballerines et tutu, et qui virevolte devant le regard profond et avisé d'un Vincent Cassel propulsé chorégraphe à la Béjart. Le duo n'est pas commun mais fonctionne grâce à une mise en scène (séquences de danse) millimétrées de Benjamin Millepied qui aura l'honneur "d'honorer" Miss Portman hors caméra. Passons...

Ensuite Black Swan, c'est aussi une plongée profonde dans la tête de Nina (Natalie Portman), une danseuse couvée depuis des années par une mère vivant avec les fantômes d'une carrière gâchée. Cette oppressante cohabitation aura pour résultat la décadence psychologique de la jeune étoile. Pas de bol en plus, elle doit faire le cygne blanc et le cygne noir du fameux Lac et se confronter à l'arrivée d'une nouvelle prodige, Lily (Mila Kunis), prête à se mettre à genoux pour trouver sa place sur scène et auprès de Thomas, le chorégraphe...

Le bien, le mal, encore cet éternel combat manichéen mais qui prend une forme différente sous l'objectif de Darren Aronofsky. Forcément quand la bataille se déroule dans la même tête, ça promet. Je vais pas en dire plus, à part qu'au moment où je suis rentré dans la salle, je n'ai pas décroché pendant les 1h43 et qu'à la fin, je n'avais vraiment pas envie de sortir de cet univers râpeux et sublime. Certain dise que c'est une pelle à Oscar... Ouai et alors? On aime Portman et encore plus ici !!! (Pardon Maman...)

Le Nutella c'est bon, mais Black Swan ça fait pas grossir!


2 commentaires:

  1. Espèce d'obsédé ^^ ! N'empêche que sur le fond, on est très d'accord, on reste scotchés d'un bout à l'autre sur son siège, hypnotisés. Du grand Aronosky!

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  2. Des fois quand je vois un film comme ça un truc parfait, aboutit qui répond à tout ce qu'on peut attendre d'un grand film, grosse performance de partout et de tout le monde, moi j'arrive pas à rentrer dedans. Là dessus je rejoins Truffaut qui disait qu'un film sans défaut est irrespirable, que le charme d'un bon film se trouve aussi dans ses erreurs. Peut-être que là il m'a manqué d'un moment à moi où le récit s'arrête un temps de tourner sur lui-même pour venir me chercher dans mon siège. T'as Portman qui le dit à la fin "Parfait", ça s'arrête pas du début à la fin et c'est de pire en pire. Tout est bouclé, serré, sans pause, sans respiration, tu décroche pas pendant tout le film. Tu vois plein d'images qui sont brutales, qui font peur et une fois le film terminé et ben c'est vraiment terminé. En tout cas je suis curieux de voir comment ce film va vieillir.

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