Expendables et Centurion, les films du weekend et coup de gueule

Il n’est pourtant pas si difficile de faire une pause dans le bouffage de film en règle qui rythme généralement mes semaines de travail. Et pourtant, weekend arrivant, je crois toujours que ce sera l’occasion de faire une pause dans mon quotidien. Dans mon sac : Armadillo de Janus Metz et Je suis un no man’s land de Thierry Jousse, juste pour le cas où…

Après un premier jour où je respecte mes engagements, je craque le soir venu avec quelques amis devant Expendables de Stallone en VF torchée à la va vite. Déception encore une fois. Le premier visionnage lors de la sortie du film en salle avait déjà réduit mes envies à zéro devant ce pugilat de bon sens et de goût en matière de réalisation, il a fallu le voir en version française pour perdre toute foi en Sly qui pourtant avait réussi à me plaire avec Rocky Balboa et John Rambo… A croire également que la version dispo sur canal + à la demande était une version remontée pour la télé ! Que de rapidité et de coupes sur les scènes d’action engendrant alors une arythmie visuelle insupportable proche de l’épilepsie. Et mes potes de renchérir : «Si vous voyez quelque chose les gars, décrivez moi parce que je ne comprends rien aux images ». +1 mon vieux, personne ne comprend et ce n’est pas l’heure tardive qui joue contre nous.

Exit Expendables. Direction samedi soir fin de soirée, même lieu, même potes, autre film : Centurion

("Vous m'avez volé mon t-shirt, vous n'aurez pas mon pantalon!")

Pour une raison assez simple, le choix du film c’est imposé de façon relativement naturelle : personne présent n’avait vu le film et le discours d’un internaute sur un groupe Facebook avait quelque peu ouvert ma curiosité. « Il paraîtrait que Centurion soit un film de qualité»… Aux premiers retours de mes collègues qui ont eu le courage de le voir à l’époque de sa sortie, le film ne valait pas vraiment le déplacement. Avis vérifié dès les premières minutes, Centurion promet d’être long et bas du front (Ronflex témoignera de la longueur et saura se reconnaître :).

Alors désolé toi l’internaute qui a aimé ce film, je ne sais pas vraiment ce que tu lui as trouvé, où alors explique moi ce qui pourrait plaire à un public friand de bon cinéma… Ne vient pas non plus me dire qu’il faut du cinéma pour tout le monde et que parfois on regarde ce genre de film pour se vider la tête. Moi j’ai envie de vomir dans ma bouche devant ce foutoir sans non aux dialogues plus mal écris que dans les films de Steven Seagal. De plus il faut croire que le réalisateur Neil Marshall n’a pas eu envie de se fouler les poignets pour tourner les plans de son film qui de répétition en répétition ne nous offre qu’un exercice de plans transversaux. Je veux bien comprendre des maladresses, mais le film en lui-même en est une. Pour tout te dire toi l’internaute, au bout de dix minutes, nous avions presque écrit tout le film avec mes amis. Et Michael Fassbender, qu’es tu venu faire dans ce film toi qui est si brillant dans le Hunger de Steve McQueen et dans Inglourious Basterds de Tarantino ?

Tous ça pour dire finalement que je n’écouterai plus l’internaute énervé qui dégueule ouvertement sur les critiques faites par mon magazine et qui prétend la médiocrité de notre travail. Monseigneur, tu peux, toi, Centurion et Le Pacte des loups rentrer dans ton univers et ne plus interférer dans ma vie STP ? Et pour l’autre qui affirme que nous ne connaissons rien en cinéma, excuse moi mon grand mais toi qui prétend faire des critiques, elles ressemblent plus à des analyses, et tes analyses ne sont que des prétendus reflets de tes goûts en matière de cinéma.
A bon entendeur…
Merci.