vendredi 16 novembre 2012

Le Capital, quand Gad Elmaleh casse son image


"Chat-bite"

Il y a des acteurs qui brassent le même rôle sans relâche jusqu'à ce que le ce soit le public qui se sépare d'eux. Certains persistent et ne comprendront jamais. D'autres essayent et surprennent. Gad Elmaleh n'est plus. Vive Gad Elmaleh.


Lorsque l'on regarde certains acteurs, les films dans lesquels ils se sont enfermés, les personnages qu'ils n'ont jamais voulu quitté, il est facile de déblatérer sur les codes d'une époque aujourd'hui révolue. On rigolait de leurs frasques quand ils tentaient de cacher un diamant dans un klaxon, quand des extraterrestres mangeurs de choux débarquaient sur Terre, ou encore quand ils sont perdus dans les couloirs du temps... Certains ne sont plus là, malheureusement. D'autres font toujours du cinéma, malheureusement aussi.

Certains acteurs, issus du One Man Show, ont fait d'excellents débuts sur grands écrans. D'autres non. Mais le challenge réside surtout dans le renouveau. Peu sont ceux qui ont pris le risque de casser leur image de comique pour un rôle composé et rare sont également ces mêmes acteurs capable d'un Tchao Pantin. Gad Elmaleh a pris le temps. Le chemin a été rude, mais la marche des vertueux est semée d'obstacles...

"Il pleut sur mon coeur comme il pleut sur la ville..."

Chez Costa Gavras, il incarne autant l'homme qui gravit les sommets de la finance, que le comique qui réussit son passage au drame. Il était temps. L'image du gars marrant est brisée et il réussit le pari de tenir jusqu'au bout la virulescence de son personnage. Gad Elmaleh est transformé en requin et ça lui va bien.

Concernant le film en lui même: attention! Il n'est pas simple de comprendre le jargon de la finance. C'est comme pour un européen de tenter de comprendre les règles du Baseball. Gavras s'en tire au final avec les honneurs grâce notamment à la performance d'Elmaleh sur qui toute l'attention se concentre.

Sinon y'avait Twilight cette semaine... Mais ça c'est une autre histoire.

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