"Synock aime Choco!"
Il y a des personnes qui sont réfractaires aux adaptations
de J.R.R. Tolkien au cinéma. Ceux qui ont aimé le livre, apprécié les films
mais sans non plus le graver dans le marbre. Et il y a ceux qui n'aiment pas
lire et qui trouvent les films phénoménaux. Je suis de la première catégorie
(maes amis le savent de combien au dam de certain). Et pourtant ce Hobbit n'est
pas décevant. Au contraire.
"Dans un trou vivait un hobbit. Ce n'était pas un trou
déplaisant, sale et humide, rempli de bouts de vers et d'une atmosphère
suintante, non plus qu'un trou sec, nu, sablonneux, sans rien pour s'asseoir ni
sur quoi manger: c'était un trou de hobbit, ce qui implique le confort."
C'est à croire que cette ouverture, si connu pour certain,
trop méconnu pour d'autre, est le parfait adage qu'il convient d'approprier à
Peter Jackson. Avec trois films de plus de trois heures chacun, le barbu néo-zélandais a pris demeure permanente en Terre du milieu.
"Oh la belle brochette de nabos!"
On le comprend directement! La Comté c'est chez lui. Pas
besoin d'en faire des descriptions détaillées Tolkiennienne. Les pieds, on sait
où on va les mettre. Laisse alors une perspective narrative bien intéressante. Bilbo,
comme le commun des mortels le sait, est une œuvre relativement courte destinée
à un public jeune. Or, Jackson ne s'est pas cantonné à une retranscription
littérale du sujet. Il réinterprète, suit le chemin, s'en détourne, y revient
et ne nous perd finalement pas. Au contraire, ce que la brièveté de Bilbo le
Hobbit occulte, Jackson l'étoffe, fort d'un savoir qu'il nous a déjà prouvé
maitriser. Même les puristes, adeptes de Contes et légendes inachevés,
trouveront l'univers enrichi d'un certain savoir sur les tréfonds de l'Erebor
et de ses provinces.
Revoir la BANDE ANNONCE
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Avec Le Hobbit, on revient 60 ans avant Le Seigneur des
anneaux. Bilbo est un fringant, bien que pantouflard, hobbit qui s'est
rapidement vacciné de l'aventure. Contre sa raison et n'écoutant qu'un instinct
d'insouciance, il se lance en compagnie de treize nains et d'un magicien (que
l'on connait bien) à la reconquête du trône de Thorïn, ancien futur roi sous la
montagne et prétendant au trésor enfouit en Erebor, jadis royaume à la gloire
des nains. Le hic, c'est qu'il y a un dragon et que la marche des vertueux est
semée d'obstacles...
"Quoi? J'ai pas le droit de vivre peinard dans une grotte?"
En n'attendant rien d'un film, on ne peut que se faire
surprendre. Le Hobbit est plaisant car c'est un retour sur des terres qu'on a
aimé parcourir autant dans les pages de Tolkien que dans les images de Jackson.
Martin Freeman, dans les gilets de Bilbo, donne un parfait visage du héros
bedonnant dont on imagine facilement maugréant au coin du feu une pipe au bec.
Et il est vrai que si on avait envie de taper du hobbit dans la trilogie
précédente, ici c'est davantage du nain qu'on aurait envie de baffer. C'est un
reproche similaire à celui que l'on pouvait faire de certain "costumes"
d'orcs qui n'avaient de crédible que les épées. Les nains de Bilbo n'ont
malheureusement pas tous bénéficié du même traitement. Il y a ceux dont on
comprend immédiatement l'importance qu'ils auront dans l'histoire, leurs
visages ne sont pas camouflés sous la demi-tonne de maquillage, et il y a ceux
qui, à l'inverse, baignent dans une surabondante couche de latex et sous d'atroces
perruques. Il n'est pas difficile de comprendre que ceux là n'auront qu'une
part mineure à l'aventure.
"C'est quand même beau le cinéma!"
Bilbo Baggins
L'action est là pour rattraper. Si on reprochera une
échappée de la caverne gobeline un peu expédiée, on saluera les décors
grandioses et une hiérarchie de plan enfin maitrisée. C'est sans compter un
Golum et son interprète plus "précieux" que jamais dans une scène de
joute verbale savoureuse. A noter également des flash back copieux, nourrissant
de belles bataillent le manque d'action de ce premier tiers de l'histoire.
Bilbo n'est pas exempt de tout défaut. Disons simplement
qu'il offre à l'instar de La Communauté de l'anneau, une bonne introduction à
une aventure prometteuse racontée par un narrateur qui réserve sans aucun doute
de belles surprises pour la suite.
J'ai tellement envie de voir ce film que je suis en train de me refaire le livre. J'avais peur, mais là ce me donne vraiment envie.
RépondreSupprimerSérieusement !!!!??? Je ne pensais pas non plus que le film serait bon. Mais plus je lis de trucs dessus plus l'envie monte !
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